EXPOSITIONS ARTISTIQUES

Émilie B. Côté

Émilie B. Côté

 


Émilie B. Côté

Émilie B. Côté

Émilie B. Côté

Titulaire d'un baccalauréat en arts visuels de l'Université Laval, Émilie B. Côté est une artiste en arts visuels qui vit et travaille au Témiscamingue. Depuis son retour en région en 2010, elle réalise plusieurs projets d'expositions et de résidences d'artistes au Québec et en Ontario, tel qu'à Vrille, espace de recherche et création nomade au Kamouraska, à la Foire d'Art Alternatif de Sudbury et à l'Écart, lieu d'art actuel de Rouyn-Noranda. Boursière du Conseil des arts et des lettres du Québec et du Conseil des arts du Canada, elle mène plusieurs projets sculpturaux qui abordent les notions d'identité et de territoire.

Profondément enracinée dans sa région rurale et inspirée par ses singularités, la réflexion de l'artiste gravite essentiellement sur l'essence de l'humain en relation avec le territoire qu'il habite. Dans une approche installative, elle tente de créer des pièces poétiques qui témoignent de ses réflexions sur notre condition humaine, ce qui nous lie à notre habitat et les mutations que celui-ci subit. Elle s'intéresse et questionne les systèmes organisationnels qui sont mis en place pour dénaturer l'environnement à des fins pratiques, et mets en lumière le combat du règne végétal dans un milieu de plus en plus soumis aux pressions de la présence humaine.

À partir d'une une démarche issue de la cueillette en forêt, elle travaille la matière organique et végétale qu'elle en contradiction avec des matériaux stériles et rigides pour créer des pièces qui traduisent sa vision d'un monde où la beauté côtoie les ruines. Ses œuvres sont en elles-mêmes des univers où se côtoient plusieurs dualités: la nature et l'urbanité, la délicatesse et la rigidité, ou plus globalement, la vie et la mort. Mais ce qui l'intéresse, c'est la vie. Celle qui reprend son cours et qui trouve son chemin, résiliente et muette.

Le plâtre, l'acier et le béton, matériaux résolument urbains, rencontrent les bryophytes, cette grande famille des mousses et lichens, puis les polypores, ces champignons qui poussent sur les arbres. L'idée de l'envahissement d'une surface aride par un organisme vivant est un aspect récurent dans son travail. Il vient ponctuer l'espace de petites renaissances, où la mort laisse place à une nouvelle vie dans un cycle éternel de recommencement.