Évaluation du potentiel antibactérien et caractérisation chimique et biologique de plantes issues de la forêt boréale.
 

L’étude de produits naturels bioactifs issus de plantes souvent utilisées en médecine traditionnelle est encore aujourd’hui une voie privilégiée pour la découverte de nouveaux médicaments. Ainsi quatre plantes de la forêt boréale utilisées par les Premières Nations pour leurs propriétés antibactériennes ont été sélectionnées pour ce projet. Il s’agit du Cornus sericea L., la Monarda didyma, le Rhododendron groenlandicum et le Rhus typhina. À la suite d’un criblage chimique et d’une activité antibactérienne marquée, le Rhus typhytina a été retenu pour la suite de ce projet. L’objectif de ce travail est d’identifier le ou les composés responsables de l’activité antibactérienne en procédant à un fractionnement guidé par l’activité. L’extrait méthanolique a d’abord été séparé par partition entre l’eau et l’acétate d’éthyle. La fraction acétate d’éthyle étant la plus active a été soumise à une série de purifications chromatographiques bioguidée jusqu’à isolation des composés purs. Ces composés ont été analysés par chromatographie liquide haute performance couplée à la spectrométrie de masse (HPLC MS) ainsi que par différentes expériences en résonance magnétique nucléaire (RMN 1D et 2D) afin de déterminer leur structure chimique. À chaque étape du projet, des suivis par tests biologiques (antibactérien, cytotoxique et antioxydant) ont été effectués.

Les composés identifiés appartiennent aux familles des tannins, des flavonoïdes, des coumarines, des acides phénoliques et des triterpènes. Des fractions enrichies en tannins de Rhus typhina ont montrés une activité antibactérienne contre Escherichia coli (IC50 < 20 µg/mL) et Staphylococcus aureus (IC50 <50 µg/mL). Une fraction enrichie en acides phénoliques et en coumarines a également montré potentiel antibactérien significatif contre Escherichia coli (IC50 < 10 µg/mL) et Staphylococcus aureus (IC50 < 35 µg/mL). Plusieurs fractions enrichies en polyphénols montrent une activité antioxydante sur WS-1 et ORAC proches de ceux du contrôle (quercétine).

 


Marie Frissard

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