Au Québec, la plantation d'espèces exotiques à croissance rapide comme le peuplier hybride (Populus spp.) est utilisée pour l'afforestation des friches agricoles et constitue un moyen pour produire du bois. Toutefois, il n'y a pas de consensus sur l'impact des espèces exotiques en plantation sur la diversité fonctionnelle et végétale du sous-bois. Des questions se posent sur comment cette diversité peut être influencée par des plantations d'espèces exotiques mélangées (mélanges de clones ou d'espèces), par rapport à des monocultures, et comment elle se compare à des forêts naturellement régénérées ou à des plantations dans des sites forestiers. On pose l'hypothèse que (i) parce qu'elle offre une structure plus complexe, la mixité du couvert devrait augmenter la diversité du sous-bois. On s'attend à ce que (ii) la différence entre les traits fonctionnels des clones mélangés influe sur la diversité et les traits morphologiques du sous-bois comme la surface foliaire spécifique (SLA) et la teneur en matière sèche de la feuille (LDMC). On émet aussi l'hypothèse que (iii) la végétation de sous-bois diffère en termes d'espèces et de traits fonctionnels entre les plantations et les forêts naturellement régénérées. Pour comparer chaque type de peuplement, le couvert et la diversité végétale du sous-bois ont été mesurés selon des approches taxonomiques et de traits fonctionnels. La SLA et la LDMC des espèces de sous-bois et la lumière ont été aussi mesurés et les espèces de bryophytes ont été récoltées pour identification au laboratoire. On s'attend à ce que la variabilité de lumière créée par la mixité du couvert et son hétérogénéité compositionnelle offrent plus de diversité végétale que les monocultures, mais tout de même moins que dans les forêts naturellement régénérées et que les traits fonctionnels liés à la dispersion et la colonisation seront plus communs dans les plantations, spécialement dans les monocultures
